En regardant l'Ocean.

**Amoniaque** Mar 11 Mar - 20:58

Certains regardent les étoiles, d'autres le feu, d'autres encorent trippent sur les montages... Mais Amoniaque lui, c'est l'Ocean qu'il aime. Deja tout petit, il avait fugué de sa maison pour aller le voir. Sa mère l'avait retrouvé sur le chemin de son retour soixantes kilomètres après Limerick, crade, un peu affamé, mais globalement heureux. Alors là, le jeune Farfadet était presque aux anges. D'une main il tenait son verre de Guiness, de l'autre son sandwiche au poulet. A ses pieds, posée sur son sac il y avait une pomme. Entamée bien sur. Il but une gorgée de son half pint. Un peu énervé par la répugnance qu'a le directeur a vouloir servir des pintes, la seule forme acceptable pour une bière. Bon en même temps on est dans une école, et comme il fait partit du personnel il est censé montrer l'exemple, alors il accepte ce forma dans lequel la bière n'a pas toute sa dimension.
Il regarde l'océan encore. Par la vitre recouverte d'une mince pellicule de sel, plus épaisse d'ailleur par endroit, il contemple la puissance infinie des vagues, l'immortelle danse de l'écume éphémère, la mouvance constante des flots déchainés par les vents marins. Il finit son sandwich, pose sa bière sur le sol après en avoir prélevé une ou deux gorgées, puis il prend sa pomme, ouvre la porte de la bie vitrée et sort pour admirer pleinement l'Ocean. Chaque vague ressemble à la précédente, mais chacune est particulière. Il comtemple le frétillement de l'eau sous les puissantes risées, qui illuminé par le soleil couchant ressemble à tremblement de satisfaction de la part de l'immortel océan. Porté par la puissance du vent qui siffle, et par la puissance des odeurs marines, Amoniaque s'assied et oublit tout, les monstres, tendra, la taille des verres de bières, tout. Il regarde l'ocean, tout vas bien. Il est assit, les jambes dans le vide au dessus du ressac qui frappe la roche de la falaise, le menton appuyé sur la barre inférieur du garde fou, les mains aggripées à l'un des poteaux de la rembarde. Et il est assis là, à réver, et parfois, il croque dans sa pomme. Attend t'il toujour Shuri ou l'a t'il oubliée... Peut être que oui, peut être que non.

**Shuri** Mer 12 Mar - 22:06

Shuri avançait timidement dans le complexe sportif. Elle s'en voulait d'avoir été aussi lente, mais avait tout de même tenu à se changer, son chemisier n'étant pas vraiment pratique pour un entraînement au combat. Elle était donc de nouveau vêtue de son tee-shirt, son short et ses tennis.

-Ouhou...Y a quelqu'un ?

Pas de réponse. Mal à l'aise, Shuri fit encore quelque pas. Elle n'avait aucune idée d'où pouvait être le farfadet. Elle se décida à appeler de nouveau:

-Amo...

Soudain, elle s'arrêta net. Elle avait ouvert une porte. Banal à priori. Seulement celle-ci donnait sur un couloir. Etroit, sombre, aux murs gris mal éclairés par une ampoule nue et agonisante. Tous les ingrédients réunis pour lui rappeler un des pires souvenirs de sa courte vie. Lorsqu'elle s'était enfuie du Centre de Recherches illégal où elle avait été détenue des années entières. Elle pouvait presque entendre ses pas résonner dans sa mémoire, comme à cet instant. L'instant du couloir...les pas...la chansonnette....les griffes qui crissent sur le mur...
C'était trop. Sans qu'elle le veuille, elle poussa un cri, tourna les talons et courut le plus vite qu'elle pouvait pour s'éloigner de cet endroit. Sans même voir où elle allait.
C'est ainsi qu'elle finit par se cogner contre Amoniaque, qui l'avait sans doute entendue, décoiffée et les yeux pleins de larmes.

-Oh...je...euh, pardon...je....

Elle s'embrouillait, mélangeait les mots.

-Je...n'ai pas été trop longue ?

**Amoniaque** Mer 12 Mar - 22:43

Le merveilleux tableau maritime résonnait toujour aux sens d'Amoniaque. Mais il parvient à s'en détacher et à répondre à Shuri.

- Trop longue ? Oh non, enfin en tout cas j'ai bien fait passer le temps.

Il s'ébourifa les cheuveux, un peu de sel en tomba. Puis il alla puiser un coup sur sa Guinness. Ensuite il se retourna vers Shuri, et sans évoquer le cri qu'il avait entendu, ni la peur qu'il sentait encore couler le long de son échine, il lui dit.

- Bon, maintenant fait voir ce que tu sais faire, d'après Lunne t'es pas vraiment douée pour le combat, on va voir ce qu'il en est.

- Heu...

- T'inquiète pas, je ne te toucherais pas. C'est pas très réaliste, mais bon on va commencer comme ça. Par contre toi tu doit te lacher à fond. N'ai pas peur de me toucher, je suis assez solide, et ce sera pas la première fois que je prend un coup.
Bon maintenant vas y !

Et il l'attendit les mains le long du corp.

**Shuri** Jeu 13 Mar - 21:48

Shuri essuya rapidement ses yeux d'un revers de main, mais elle avait beau faire son possible, elle ne parvenait pas à oublier l'épisode du couloir. Il fallait qu'elle se vide la tête et vite.
C'est pourquoi elle se jeta sur Amoniaque, sans aucune hésitation. Prenant garde à garder les poings fermés, elle visa la tête du farfadet, qui évita sans plus de problème. Sans attendre, Shuri enchaîna les coups. Les conseils de Lunne lui revenaient en tête : aucun répit, pas de pitié, ne jamais attendre.
Alors qu'Amoniaque parait une attaque au ventre, elle faucha ses jambes dans un grand mouvement des siennes. Le farfadet ne tomba pas, mais perdit l'équilibre, et la jeune fille en profita pour essayer l'enchaînement pied-poing-pied que Lunne avait utilisé sur elle. Quoique pas entièrement maîtrisée, la technique porta quelques fruits et son adversaire se retrouva au sol. Pas vraiment amoché, mais touché.

-Je n'y ai pas été trop fort ?

La question était sincère. Shuri savait qu'elle avait tendance à ne plus trop doser sa force quand elle s'échauffait trop et malgré ce que lui avait dit Amoniaque avant de commencer, elle s'en serait voulu de le blesser.

**Byleth** Jeu 13 Mar - 22:49

Il y eut un sifflement, aigu. Sombre. Shuri et Amoniaque se retournèrent. Dans l'encadrement de la baie vitré, un étrange être les fixait. Il avait les yeux révulsés et pleins de rage ; un masque de fer cachait sa bouche. Il avait des muscles saillants, et d'impressionnantes griffes. A partir des hanches, le corps s'élargissait très légèrement, se recouvrait d'écailles, pour finir en une impressionnante queue reptilienne.
Le Naga les regardaient, tour à tour, sans un mot. Comment avait-il pu arriver ici, avec une telle sécurité à Tendra ? Mystère. Toujours est-il que le naga bondit avec une vivacité impressionnante vers Shuri, les griffes sorties. Ses mains tentèrent de se refermer violemment sur son corps...

**Amoniaque** Ven 14 Mar - 0:37

Le farfadet sauta sur ses pieds, sauta vers son sac, y saisit son I-Pod, l'alluma et le plaça sur ses oreilles. Une technique de combat basique suffira, mais il valait mieu ne pas prendre le naga à la légère, et il devait protéger Shuri, c'est quand même un peu à cause de lui qu'elle est ici. Le naga prend impulsion sur sa queu musclée et attaque Shuri. Amoniaque qui a pour l'occasion libéré une bonne partie de la rapidité des farfadets vient de faucher shuri à la taille et de l'emporter avec lui hors des griffes du monstre. Puis le farfadet se retourna vers le monstre, tout en se disant que ce n'était surement pas le genre de bestioles qu'il y avait dans les labos, donc que c'est une attaque. Il se retourne vers Shuri, et avec calme, et presque avec un ennuit amusé lui dit.

- Vas chercher dans mon sac, y'a un téléphone si il est pas posé entre ma guitare et mon matela il est là.

Il se remémora sa chambre lorsqu'il en était sortit... Sa guitare était dans son étuit, donc son téléphone devrait-être dans son sac.

- Ouai, il est dedans, appelle le poste de garde ou Raïken, comme tu préfère. Et dit qu'il est possible que l'école soit attaquée.

Pendant qu'il parlait, le naga s'était approché de lui. Il porta un coup de griffe qui aurait dut lui trancher la gorge. Mais Amoniaque n'avait grace à son odorat pas perdut une miette des déplacements du monstre. Et les griffes rencontrèrent l'acier lunaire de son cran d'arret. Arme apparament anodine, mais aucune arme n'est anodine quand elle a été forgée par les nains de l'escalier des géants. La riposte ne se fit pas attendre, Amoniaque, en rythme parfait avec le tempo du Velvet Underground porta au naga un coup de pied qui désaxa son centre de gravité avec son point d'appuit qui le fit chutter. Le farfadet, avec une fulgurante rapidité cueillit la tête visqueuse du naga d'un autre coup de pied. Malgrès la force relativement limitée du farfadet, la rapidité des mouvements avait l'effet un petit boeuf chargeant. Le Naga fut donc projeté un peu plus loins. La bête chercha à s'enfuir, mais il valait mieu qu'elle reste un peu taper la discutte avec les gars des services de renseignement. Alors en quelques acrobatiques pirouettes, Amoniaque la rattrapa, et jeta sur le naga une ampoule qu'il avait prit dans sa poche. Etant donné le caractère aquatique des nagas, le parfum parfaitement élaboré d'Amoniaque et évoquant pour la "pauvre" créature, tout ce que le désert a de sec et d'aride, influença fortement le système nerveux du naga qui se mit à suer fortement. Suer pour un naga c'est très mauvait. D'abors, une queu écailleuse, ok ça adhère au sol. Mais le parquet bien ciré, c'est deja glissant, alors si on rajoute la sueur huileuse des nagas, c'est casse gueule. Donc le naga se cassa la gueule. Ensuite, le corp des nagas sue beaucoup plus qu'un corp humain par exemple car il sont censés se trouver dans un milieu ou l'eau est très présente, donc pouvoir reconstituer leur réserves grace aux pores de leurs peau qui à la manière des grenouilles, absorbe l'eau environante. Mais là les pores n'absorbèrent que de l'air sec. Donc le naga sua encore plus (nb : la substance huileuse de l'huile de naga la rend inassimilable par celui ci). Et pour finir il finit par tomber désydraté sur le sol. Sans une seule microseconde de compassion, le farfadet fit dormir le monstre grace à une dose de morphine.

**Shuri** Ven 14 Mar - 21:47

Le cœur battant, Shuri se dépêcha de prendre le téléphone d'Amoniaque. En regardant le répertoire, elle choisit d'appeler Raïken. Elle le pensait le mieux adapté à la situation. Il décrocha presque aussitôt

-Raïken ? C'est Shuri, je vous appelle depuis le portable d'Amoniaque. Nous sommes dans le complexe sportif et nous venons de neutraliser un monstre. Un Naga, je crois. Il faudrait que vous veniez rapidement, s'il vous plaît.

Une fois le coup de fil passé, elle raccrocha et s'approcha du Naga. Le monstre gisait, presque complètement sec dans une flaque huileuse. Elle l'observa un moment, avec plus de curiosité que d'appréhension. Elle qui pensait que les monstres étaient exclusivement mécaniques comme les AA-TT...
Elle le détailla du regard. Des membres fermes et puissants, une queue musclée, déliée, recouverte d'écailles brillantes et lisses. Elle ne prêta pas attention au masque de fer, mais plus à ce qu'elle pouvait apercevoir du visage. Un visage humain, qui semblait souffrir suite à la déshydratation. Elle ne put s'empêcher de sentir son cœur se serrer. Quelle tristesse de souffrir ainsi...
Elle s'attarda un instant sur les griffes du Naga. Epaisses, pointues, tranchantes, à la ligne courbe et épurée, luisant à la lumière. Belles, mais puissantes. Pas tout à fait comme les siennes, plus fines, et qui donnaient plus une impression de grâce et de légèreté. Semblables, cependant. Dans le fond...

-Dites-moi, Amoniaque. Tous les monstres sont-ils foncièrement mauvais ?

Elle effleura doucement la peau écailleuse du Naga. Elle voulait croire que non.

**Byleth** Ven 14 Mar - 21:55

Le naga fut soudainement pris de convulsions. Il se releva, l'air enragé, fixant Shuri ; puis ses yeux prirent une autre teinte de couleur. Un regard sombre et noir, captivant, effrayant. Ses muscles se tendirent, l'iris de ses yeux reprit sa forme normale. Il s'effondra soudainement.

Il y avait une étrange atmosphère dans la salle.

Le Naga était mort.

**Shuri** Ven 14 Mar - 22:11

Shuri avait eu un mouvement de recul lorsque le Naga avait bougé, mais dès que ses yeux avaient croisé les siens, elle s'était figée. Elle n'avait même pas réagi lorsqu'Amoniaque l'avait saisie pour l'écarter.
Tout d'abord, elle n'y avait vu que de la rage, mais pendant quelques secondes, une ombre y était passée, et avait marquée l'âme de la jeune fille. Incapable même de ciller devant ce regard noir qui accrochait la peur à ses entrailles, elle s'était sentie comme aspirée par ses yeux sombres qui paraissaient sonder ses souvenirs, lui arrachant tous ses secrets un par un.
La seconde suivante, tout redevenait normal et le Naga mourait à ses pieds. Pendant un instant, Shuri ne put détacher ses yeux du corps reptilien étendu devant elle. Elle mit quelques secondes à réaliser qu'il était mort.
Les larmes se mirent à couler d'un seul coup de ses yeux, sans qu'elle puisse les arrêter, sans même un sanglot. Surprise et inquiète, elle se tourna vers Amoniaque, et se mit à rougir. C'était gênant de se mettre à pleurer pour un rien, tout de même.

-Oh, euh...je...excusez-moi...je vous assure que ça coule...tout seul...

**Lunne** Ven 14 Mar - 22:35

-Ne retient pas tes larmes. Ca l'aidera à partir...
-Pe... Partir?
- Nous partons tous pour les landes infinies de la mort, un jour où l'autre.

Lunne venait de faire irruption dans la pièce. Elle ne regardait que le naga.

-Il n'y en avait qu'un... C'est étonnant. Du suicide, en faite...

Elle s'agenouilla à côté du corps sans vie. La créature était en quelques sortes un de ses frères. Elle aussi venait de la lune, et voir ce que son créateur faisait...

-Ce monde est fou... Comment vous vous sentez?

Elle regardait à présent Amoniaque et Shuri, en carressant les écailles du naga. Voyant que les deux adolescent semblait en forme, elle prit le monstre dans ses bras. Le fait qu'il fasse le double de son poids ne sembla pas la gêner.

-Je vais l'enterrer, avant que l'école ne décide de l'autopsier. Quant à vous, allez dans le dortoir. Cet incident n'a jamais eu lieu... Compris?

**Amoniaque** Ven 14 Mar - 23:32

Amoniaque n'était pas décidé aller se coucher. D'abors les farfadets sont légèrements insomniaques. Et heuresement pour lui, comme il fesait partie du personnel de tendra, il pouvait se ballader. Mais il regarda Shuri, qui semblait légèrement traumatisée par ce qui c'était passé. Et il se dit, que ce ne serait pas très charitable de la faire combattre dans ces conditions. Il se tourna vers Lunne.

- Tu peux me la laisser demain une heure ou deux ? Si elle doit aller au camboge, il vaudrait mieu qu'elle se batte mieux que ça.

La remarque n'était pas faite pour enfoncer Shuri, qui d'ailleur rougit en l'entendant, mais c'était une simple observation histoire de dire "le suicide, on va éviter hein ?". Puis sur un ton ironique tout en se dirigeant vers son sac, sa Guiness et son chapeau lança :

- Allez portez vous bien les jeunes !!

Il enfonça son chapeau sur sa tête, vida sa demi-pinte d'un trait, enfin ce qu'il en restait, et passa son sac. Puis il se souvint de la question de Shuri.

- J'ai pas la réponse à cette question. Mais les monstres ne sont pas des créatures "naturelles" elles sont crées dans un but. Ce sont des armes, un peu comme les droïdes de star wars. Ouai je sais référence moyennes, mais c'est quand même ce genre de chose. Enfin bref, le mec qui les crées est une sacrée enflure calculatrice et il leur programme un cerveau qui leur permet juste d'assimiler ses ordres et de lui vouer une loyauté sans limite. J'en ai croisé beaucoup des monstres, mais la plupart étaient plus comme des bêtes féroces dénuées de raisonnement. Mais qui sait, si on donnait un cerveau à un monstre, peut-être serait-il pas mauvais. Et puis, la bonté c'est une question de référenciel. Pour les monstres les plus conscients, et vivants en communauté, j'incarne une sorte de fléau.

Lunne lui lança un regard sarcastique du genre "j'te crois pas..."

- J'en ai pas l'air, mais j'ai les mains couvertes de toute sorte de sangs. J'ai été exécuteur de l'armée lunaire, et unité de commando de la C.O.A.L. Et maintenant je prend des sortes de vacances dans cette charmante école.

Amoniaque avait parlé d'un ton extrèment sérieux, qui ne lui ressemblait pas. Un ton presque nostalgique. Mais très vite le coté bordélique des farfadets reprit le dessus, et un sourire grand comme la lune lui barra son visage.

- En tout cas ce qui est sur c'est que y'a des humains qui sont plus monstrueux que ce naga, entre autre.

Et franchit la porte, direction le réfectoire, pour aller reposer son verre, et pt'être en prendre un autre.

**Lunne** Sam 15 Mar - 12:17

-Shuri, on se voit toujours.

Elle regardait Amoniaque partir, un pincement au coeur. Si il était vraimentun farfadet, lui aussi venait de la lune.

- Rendez vous au complexe sportif, à 10H... Cette nuit. Amoniaque à raison. Si on ne se dépêche pas, tu vas y passer. Je te laisserais à sa garde quelques heure, plus tard. Et raiken aussi. J'espère que tu es prete.

Lunne disparu par le couloir, le naga toujours dans ses bras, et laissa Shuri seule.

**Shuri** Sam 15 Mar - 13:04

Shuri resta un moment assise par terre avant de se relever. Puis lentement, elle marcha vers la sortie, sans un mot.

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